L’implantologie est une discipline fascinante qui permet de résoudre les problèmes liés à l’édentement. Le praticien offre une solution durable qui doit évidemment s’adapter au cas de chaque patient. L’atteinte des objectifs fixés en amont nécessite un long parcours d’apprentissage auxquels s’ajoutent des compétences et qualités spécifiques. Découvrez la voie à suivre pour exercer en tant qu’implantologue.
En quoi consiste le métier d’implantologue ?
L’implantologie est une branche de spécialisation de la dentisterie. Elle consiste à reconstituer des dents en sérieux état de détérioration mais aussi à remplacer une ou plusieurs dents manquantes. Ainsi présentée, l’implantologie est naturellement associée à des objectifs esthétiques. Le patient peut en effet afficher une dentition complète à l’aspect naturel. Cependant, les traitements et soins prodigués participent également à un gain de fonctionnalité et à une meilleure hygiène bucco-dentaire.
L’implantologue doit donc faire preuve d’adaptabilité et de polyvalence, son métier l’amenant à mener différents types de missions.
De base, ce professionnel des soins dentaires établit obligatoirement un diagnostic clinique. Son examen va lui permettre de comprendre les besoins de son patient et de définir les options de traitement adéquates.
Lorsqu’il obtient la confirmation que son patient souhaite une implantation dentaire, l’implantologue analyse les résultats de l’examen clinique et l’interprète afin de définir un plan d’intervention.
Il s’assure ensuite que l’intervention soit correctement préparée en tenant notamment compte des antécédents médicaux de son patient.
Le jour J, c’est l’implantologue qui dirige l’ensemble de l’opération. Il veille à ce que la technique soit adaptée, s’assure que l’implant soit correctement mis en place et effectue toutes les vérifications nécessaires au succès de l’opération.
La mission de l’implantologue se poursuit bien après l’intervention puisque son métier implique des suivis minutieux et réguliers. Il doit particulièrement s’assurer que son patient ne souffre d’aucune forme de complication et que les objectifs initialement fixés sont effectivement atteints.
Les études à suivre pour devenir implantologue
Il est obligatoire de suivre un cursus d’odontologie pour pouvoir ensuite accéder à l’implantologie. Les bacheliers ont le choix entre le PASS (parcours d’accès spécifique santé) et la L.AS (licence avec option accès santé).
Après validation de sa 1ère année, l’étudiant poursuit son apprentissage dans une université. Le programme est alors réparti sur plusieurs cycles.
Les études d’odontologie du 1er cycle portent sur les fondamentaux de la dentisterie. Cela concerne les solutions préventives, l’hygiène bucco-dentaire, l’anatomie, les bases d’un diagnostic, les options de traitement…
Ce cycle qui s’étale sur les 2e et 3e années prévoit des travaux pratiques (TP) grâce auxquels l’étudiant se familiarise avec les outils, les techniques et les différents soins qu’il sera amené à administrer à ses futurs patients. Un stage d’au moins 4 semaines complète cette partie du cursus qui est validé par un diplôme de formation générale en sciences odontologiques (DFSGO).
Les 4e et 5e années d’études correspondent au 2e cycle de formation en odontologie. Les notions préalablement assimilées sont approfondies et de nouvelles matières sont intégrées au programme. En outre, les TP gagnent en complexité, exerçant l’étudiant à travailler sur différents supports et appareils. L’anesthésiologie et la santé publique dentaire font partie des disciplines complémentaires. La moitié de la formation prend la forme de stages effectués dans les centres hospitaliers universitaires (CHU) partenaires de l’université. Les examens finaux permettent de décrocher un diplôme de formation approfondie en sciences odontologiques (DFASO).
A partir de là, l’étudiant qui dispose désormais de l’équivalent d’un master a le choix entre deux voies. La première est un cycle court de 1 an qui est essentiellement consacré à des stages. Cette option aboutit sur l’obtention d’un diplôme d’Etat (DE) de docteur en chirurgie dentaire.
La seconde possibilité est un cycle long de 3-4 ans que l’on appelle également internat d’odontologie, uniquement accessible par voie de concours. C’est un cursus qui s’adresse davantage aux étudiants qui aspirent à devenir enseignant-chercheur ou qui souhaitent exercer en milieu hospitalier. Les enseignements théoriques sont alternés avec des stages semestriels.
Ce n’est qu’à l’issue de ce parcours de base que l’étudiant peut se spécialiser en implantologie, ce qui fait l’objet d’une formation supplémentaire.
Implantologue : les diplômes à passer
Après ses années d’études en odontologie, le futur implantologue effectue d’abord une année préparatoire sanctionnée par un Certificat d’Etude et de Recherche Approfondies en Implantologie Orale (CERAIO).
Il s’agit d’un apprentissage en trois volets distincts, à savoir les enseignements théoriques, les travaux pratiques et les enseignements cliniques. Les fondamentaux de l’implantologie se situent au cœur de ce parcours de formation. En parallèle, l’enseignement porte sur la biologie des tissus interfacés ainsi que sur leur physiologie. Des praticiens expérimentés parrainent les étudiants et leur transmettent leurs connaissances tout au long de l’année.
Le Certificat d’Etude et de Recherche Approfondies en Implantologie Orale (CERAIO) permet d’accéder à deux années d’études supplémentaires. La première se consacre aux théories et pratiques propres aux techniques d’implantologie, ce à quoi s’ajoutent différents stages cliniques en milieu hospitalier. La seconde consolide l’ensemble des acquis. Différentes études de cas clinique sont prévues au programme, de même qu’un examen visant l’obtention du Diplôme Universitaire d’Implantologie Orale et Biomécanique (DU. IOBM).
Le DU. IOBM est le minimum requis pour pouvoir exercer en tant qu’implantologue. De manière optionnelle, il est possible de pousser l’apprentissage plus loin en vue de décrocher un Certificat d’Anatomie, de Chirurgie Implantaire et des Techniques Chirurgicales Avancées (CACITA).
Les compétences à avoir en tant qu’implantologue
On attend d’un implantologue qu’il fasse preuve de dextérité et qu’il possède un sens aigu de la précision. En effet, la profession exige rigueur et minutie.
En outre, il est indispensable que l’implantologue soit à l’aise avec les outils numériques qui optimisent le suivi des patients et facilite la prise en charge.
Bien qu’il ne s’agisse pas d’une compétence à proprement parler, la faculté de concentration est également exigée. De même, l’implantologue doit impérativement faire preuve d’une grande résistance physique.
Les qualités à posséder
Pour être un bon implantologue, il est nécessaire de disposer de certaines qualités humaines et d’être à l’aise dans les relations sociales. Les patients ont besoin d’être rassurés et de se sentir en confiance, ce qui requiert une très bonne capacité d’écoute et une propension à s’exprimer avec tact.
Où peut travailler un implantologue ?
L’implantologue a la possibilité d’exercer son activité en tant que libéral en ouvrant son propre cabinet. Le praticien peut aussi choisir de travailler dans un cabinet dentaire proposant différentes branches de spécialisation, ce qui lui permettra de collaborer avec des confrères ayant ou non choisi une spécialisation. C’est notamment le cas chez Arenas Dentistes où travaillent d’excellents implantologues.
Devenir implantologue demande au moins 8-9 ans d’études auxquels s’ajoutent certaines qualités humaines et différentes compétences qui n’ont aucun lien direct avec la dentisterie.